samedi 25 février 2012

ZINZIN DEMOS DOBRO


Comme noté dans la jungle de mon agenda orange, les 25 et 26 février sont consacrés à enregistrer les démos du disque A. Le truc à la Dylan. Voix-Dobro point final. J'ai commencé par brancher 3 micros: le fidèle AEA R84 pour ma voix, mon micro préféré. Ensuite un "vulgaire" B1 ( que j'adore pour les prises de guitare acoustique) pour le canal gauche et un banal NT1 pour le droit, micro transparent et un peu brillant. Ou l'inverse je ne sais déjà plus. Positionner l'ensemble avec précautions pour éviter toute phase. Ensuite ma chaîne d'effet: le "Shimmer" et le delay Korg SDD 3000 sur lesquels je bosse mes sons depuis plus d'1 an. J'opte pour deux présets assez vissés. Ensuite Un Fairchild 670 stéréo sur le master, un 660 mono sur la piste de voix. Pour aider un peu mais j'aime le son de ces compresseurs et le bas-medium qu'ils embellissent tout en douceur. Je teste chaque micro avec ma voix jusqu'au son voulu. Je fais tous les sons avec ma voix. Le son d'une caisse claire, je le fais d'abord avec ma voix. Puis je place le micro devant l'instrument et en général c'est bon. Le son vient vite, facile, ample, à peu près comme je me l'imaginais. La voix est fidèle, c'est ma voix, celle que je n'ai jamais aimé des masses. Le Dobro sonne plein, généreux, vibrant. Pas tellement métallique. Le métier qui rentre ? Il est vrai que Gilles Martin m'a encouragé dans ma technique de prise de son et d'effets. Je me suis inspiré des méthodes de Mark Howard et Daniel Lanois. Les micros font face à l'écoute Dynaudio. Je laisse l'écoute ouverte quand je joue les prises, ce qui me donne un son vivant. Surtout pas de casque. Pas assez d'air qui vibre là-dedans. Et il a tendance à flatter, à fausser, à isoler. Donc me voilà à chanter et jouer devant trois micros ouverts à balle et l'écoute ouverte. Tout pisse dans tout et c'est magnifique. Après quelques prises je re-checke mes phases et me décide pour un petit Eq sur la piste de voix qui aère un peu. Le ruban de l'AEA aime qu'on l'aère en fin de chaîne. J'ajuste le niveau des effets pour que l'ensemble reste naturel. J'enfourne 7 chansons dans la boîte, certaines sont def. Jamais plus de 3 prises d'affilée, règle d'or. Certaines à refaire demain. Je m'amuse bien. Et ça s'entend. Là je vais m'acheter des bonbons et visionner pour la 42ème fois le film "Senna", source d'inspiration et de courage inépuisable. Je vais encore pleurer. Et pas qu'à la fin du film.

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JOURS SOMBRES NUITS BLANCHES (B.A.T.)

J'ai suivi les dernières rectifications du mixage de l'album de Marc Dixon depuis l'appartement du Lac de Garde. Gilles Martin a retranscrit le son que nous avions en tête à la perfection. Ce fut un joie de 10 jours, assister à la naissance d'un disque. Aujourd'hui j'ai plongé mes oreilles dans le mastering final, toujours avec Gilles aux manettes. L'album est prêt. J'ai "Skypé" à Marc: "alors voilà c'est fini alors ?". "Non, ça commence !". J'avais le coeur serré cependant. Le coeur serré aussi parce que j'ai visionné le premier clip à paraître: "Si tu joues ta vie". Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois. Et que j'en suis tombé au bas de ma chaise. Les mots et la voix de Marc, ma musique sur de telles beautés d'images, ça m'a retourné le coeur dans le bon sens. Je ne peux guère vous en dire ou montrer plus pour le moment, timing timing timing. Lorsque Marc me donnera le feu vert pour buzzer par ici, alors je buzzerai par ici. Enfin j'ai admiré la pochette, la simple et belle pochette, et là encore une fois, j'ai senti une porte qui se ferme. Un serrement, ce travail est achevé. Déjà ? Cela a été si simple, si vite, si naturel, si porteur. Je l'ai déjà dit mais c'est un disque très important dans ma discogra-vie. A lui sa propre vie désormais.