dimanche 24 février 2008

JERONIMO ALBUM #3


L'enregistreur a beaucoup tourné, les guitares ont miaulé comme jamais, les batteries frappent fort et les mots plus encore. Une image apparaît dans le bac à révélateur et le photographe retient son souffle. Le scénario fou continue. Il y a des carrés de peupliers partout, des sentiers qui ne mènent pas vraiment quelque part. Il y a des rayures bleues et rouges et le vacarme de la mer. La buse fend sur le merle. Il y a l'autoroute et ses parasols orangés qui appellent. Les moteurs n'ont jamais le temps de se refroidir. Il y a l'épuisement et le dépassement. Les feux clignotent au vert mais les piétons passent quand-même. Il ya des beffrois comme on en trouve dans le nord du pays, avec les échos de la capitale aussi et les vallées de la ville qui m'a vu naître et que je quitterai bientôt. Les grillages ont lâché, l'herbe folle les enlace. Il y a beaucoup de soleil sur cette plage où je me noierai dans ses yeux. Il y a un tunnel et un train. Il y a la lumière. Un ange vient me visiter le matin mais s'évanoui quand j'essaie de l'embrasser. Il y a un calibre 38 et le bas côté d'une route dans le nord de l'Italie. Il y a des accidents et des meurtres, des faits d'armes et des trahisons. Des rendez-vous secrets derrière des horloges. Le temps qui se décide enfin à ne plus passer. Il y a de sombres questions d'argent. Il y a l'avenir, ouvert et immense. Si vous saviez...